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Match Point [26/10/05] .gif)
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Chronique d’une ascension sociale contrariée, " Match
Point " est une œuvre partagée qui au fil de son déroulement, vire
insensiblement de la comédie sentimentale à la tragédie des plus grinçantes et
cruelles. Un film quasi-atypique, pour un Woody Allen moins disert et léger qu'à
l'accoutumée, mais sachant toujours ciseler ces dialogues, tel un orfèvre. Une
fable noire, où la réalisation a l’élégance hypocrite de son personnage
principal, bousculant au passage les codes esthétiques d’un Allen, renouant
avec la tonalité sombre et désespérée d’un " Crime et délits ". Le
réalisateur new-yorkais prend ainsi avec " Match point ", un virage
inattendu, où le cynisme et l’imprévisibilité de son scénario, aboutissent à
une séquence finale dont la morale est bien au-delà de la justice rendue. Celui-ci
nous livre donc, un match palpitant magnifié par l’excellente interprétation de
son trio de jeunes acteurs, sublime témoignage d’un regard désabusé et d’une
grande lucidité sur les dévoiements de notre société.
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Matrix Reloaded
(The) [16/05/03]
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Pour
être franc, " The Matrix Reloaded
" n'est peut-être pas que "
l'itération " ombrageuse du
premier volet de la trilogie. La
virtuosité des frères Wachoswski
étant toujours là, dans leurs façons
d'imaginer l'anarchie avec une suavité
accablante, de ralentir les mouvements,
d'accélérer le tempo, de se mouvoir
capricieusement entre vivacité et
lenteur, et de recomposer au fond,
un univers qui ne tient qu'à eux...
Pour autant, il est clair que l'effet
de surprise s'est amincie, pour
finalement disparaître, à l'instar
de la portée et de la profondeur
narrative. Assurément, ce second
volet, s'apparente plus à "
une bouillie pour les chats ",
qu'à une soit-disante réflexion
sur la liberté de pensée (hors de
tout cadre péremptoire), sur l'influence
et la maîtrise de la science des
techniques...
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Million Dollar Baby [23/03/05] .gif)
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" Million Dollar Baby " est l’histoire de deux êtres abîmés
qui se croisent et s’humanisent. Deux solitudes, que la boxe va unir tel les
liens du sang, essuyant leurs plaies et cicatrices. Film humain et intimiste,
le dernier Eastwood est un long-métrage d’intérieur, où la majorité des images épousent
la pénombre du ring, et du gymnase. Où les corps tiraillés souffrent en
silence, et se déplacent discrètement, sans heurts, comme d’ores et déjà happés
par l’immobilité de la mort. S'élèvent alors, de cette magnifique harmonie crépusculaire,
les éclatants contours d’une histoire vraie et forte, qui prend au
cœur.
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Minority
Report [02/10/02]
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"
Volontaire " dans le fond et la forme... Subtilement
perfide, et agréablement " séditieux ",
" Minority Report " apparaît comme l'un
des films, les plus réfléchi, appliqué... Et sombre
de Spielberg. Avec un scénario particulièrement
complexe, sur le traitement (manipulation) des images,
et des " préoccupations " identitaires,
Spielberg nous livre l'image glacée d'un devenir
idéalisé et oppressif, où l'inconscient a été vampirisé
par un système économique, qui incite à consommer
toujours plus. Seul ombre au tableau : Le happy
end... Parfaitement inutile, à mon goût.
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Monsieur
Batignole [06/03/02] .gif)
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Voilà,
un bon film... Engageant, attrayant. Monsieur Batignole
est assurément un long-métrage, comment dire...
" Bien naît " et rassurant, combinant
avec une certaine dextérité, drame, indécision,
et " douceur "... Du reste, c'est sûrement
le meilleur film de Jugnot... Tout du moins à mon
avis. Les scènes sont " léchées "
et détaillées, les personnages " accidentés
" (pittoresques) à souhait... Et au demeurant,
Jugnot (et ce mine de rien) amène, à réfléchir
sur l'attitude et le degré de responsabilité de
chacun. En effet, face à la " moutonnerie "
collective, ce dernier présente, une persévérance
et une bravoure individuelle, qui caractérisent,
une énergique récrimination, à cette France impassible
de l'Occupation.
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Monsieur N. [12/02/03] .gif)
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A
l'image de son récit mi-historique
/ mi-romanesque, le deuxième film
d'Antoine de Caunes, est une bien
curieuse mosaïque... Jouissant d'un
scénario plutôt habile, et d'une
mise en scène conventionnelle, mais
néanmoins plus réussie que pour
" Les Morsures de l'aube ",
" Monsieur N. " est un
film qui ne m'a pas entièrement
conquis : Convaincu. En effet, un
certain nombre de maladresses,
mon pour ainsi dire agacés... Et
je pense là plus particulièrement,
aux innombrables aphorismes, aux
incessants ralentis (bien souvent,
superflus), et à diverses bizarreries...
Ainsi, Antoine de Caunes, n'a (entre-autres)
que le mérite (la qualité) d'avoir
su s'entourer, de comédiens avertis,
et d'une équipe compétente (notamment,
Pierre Aïm...) qui par expérience
et talent (éclairage subtile, photographie
soignée...) sont parvenus à "
exalter " son second long-métrage.
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Mulholland
Drive [21/11/2001] .gif)
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Mulholland
Drive est un film policier complexe. Et même, si
David Lynch sème quelques indices sur le chemin,
ce film n'en est pas moins un véritable labyrinthe,
qui s'affranchit dans une ultime demi-heure d'un
délire totale. En effet, les décrochages de l'histoire
encourage continûment diverses interrogations embrouillées.
Car Lynch n'hésite pas à jouer avec la flexibilité
des lieux, des rythmes, des habitudes, des identités,
amenant une certaine ambivalence quant à la nature
des événements mis en scène. D'autre part, j'ai
trouvé, ce délire d'une agonisante, troublant certes,
mais également très envoûtant, avec un côté lascif
et contrefait.
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Munich [25/01/06] .gif)
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Avec " Munich ", Spielberg met sa sidérante
maîtrise technique au service d’une histoire forte. Entre action et réflexion, le
cinéaste entrouvre la boîte de Pandore du conflit israélo-palestinien, et dépeint
avec une violence non dissimulée, les mécanismes qui encouragent les peuples à
s’entredéchirer. Caméra à l’épaule, Spielberg filme un drame humain, où les
images sont d’autant plus fortes que cet antagonisme ne cesse de secouer le
Moyen-Orient. Dur et réaliste, Spielberg stigmatise la vengeance, l’absurdité
d’une rétorsion qui chloroformise le cerveau, et fomente la paranoïa. Anti-guerre
au possible, le réalisateur juif américain évite sciemment de choisir son camp,
et s’évertue avant tout à délivrer un message de paix. Le casting mené par un
Eric Bana, magnifique en meneur d’hommes tourmenté par ses contradictions, est
irréprochable. L’on retrouve ainsi dans les seconds rôles, un Michael Lonsdale
toujours un peu dérangé, et un Daniel Graig désabusé et antipathique à souhait.
Aucune fausse note n’est à notifier, si ce n’est cependant une seconde partie
nettement moins tenue que la première, le film s’étirant en longueur sur sa
fin. " Munich " n’en demeure pas moins une courageuse et embrasée
diatribe contre la violence, et Steven Spielberg l’un des plus grands cinéastes
d’Hollywood.
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Mysterious Skin [30/03/05] .gif)
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A travers le parcours parallèle de deux adolescents tout à
fait opposés, déterminé par le même traumatisme initial, Greg Araki aborde le
sujet sensible de la pédophilie, et de ces implications les plus sournoises.
Malgré la gravité de ce thème, Araki évite l’écueil des stéréotypes, du
voyeurisme, et de la provocation. Le film s’écoule avec une limpidité et une
subtilité bouleversante. La mise en scène ne se veut en aucun cas agressive. Ce
dernier préfère jouer la carte de l’intimisme et de l’onirisme. Il enveloppe
son récit, d’images d’un lyrisme et d’une beauté aveuglante, stigmatisant les
sens du spectateur lambda. Bref, un long-métrage vivement conseillé, où le
talent prometteur de ces acteurs, et une musique sublime signée Robin Guthrie ex-Cocteau
Twins, ne déparent nullement.
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Nid
de guêpes [06/03/02] .jpg)
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"
Nid de Guêpes " est un long-métrage, assez
banal... Rien de bien nouveau, de bien original...
Ce film s'apparente même plus à mon avis à une adaptation
" d'Assaut ", l'un des tout premier film
de Carpenter. En effet, la mise en scène, et surtout
l'emploi du champ - hors champ, et d'un style assez
subjectif, n'est pas sans me rappeler " l'attitude
" et " l'allure " de ce dernier...
D'autre part, je trouve ce film plus ou moins, "
emphatique " : " chargé " de clichés,
préfaçant des dialogues plus qu'indolents,
pour ne pas dire " spongieux "... Bien
sûr, (et en fin de compte) on peut dire, que "
Nid de Guêpes " n'a d'autres prétentions, que
de nous donner des tueries rougies de sang, et en
cela la première moitié du film, s'y emploie plutôt
bien... Mais, très vite, on se rend compte que la
deuxième partie du film, n'a plus rien à nous présenter,
que l'on ai déjà vu... Bref, " Nid de Guêpes
" avec son " black-out " (noirceur)
accablant, s'avère : commun ! Néanmoins, je tiens
à souligner que ce film est un des rare, à chercher,
et à réussir (à certaines occasions !!) à "
léguer " une indiscutable concupiscence psychologique
face à cette " mitraille "...
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Ocean's
eleven [06/02/01] .jpg)
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Avec
" Ocean's Eleven " et ces moyens faramineux
, Soderbergh, nous présente un divertissement
assez sobre, pour ne pas dire modeste : on est loin
du chef d'oeuvre ! En effet, premier constat, ce
film n'a pas l'imagination, ni même l'essence d'un
" Hors d'atteinte ", voire la subtilité
de " Traffic "... Deuxièmement, a y regarder
de plus près, on peut prendre peur, spécialement
en " matant " l'organisation et
les circonstances du casse... Bref, on se dit heureusement
que les gadgets sont là, pour palier les bizarreries
et les énormités du scénario. Mais, ATTENTION, avec
une distribution de " All Stars ", ce
film n'en est pas moins " sympatoche "
!! D'autant que Soderbergh s'est délibérément (semble-t'il)
détourné d'une certaine réalité, filmant toute cette
petite troupe, au second degré... En fait, "
Ocean's Eleven " est tout bonnement, un film
sans prétention... Du pur divertissement, quoi !!
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Panic
room [24/04/02] .jpg)
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Personnellement,
j'espérais... J'étais presque empreint d'une évidente
confiance... En effet, Fincher, c'est Se7en et Fight
Club : un cinéma affecté, accidenté, un cinéma qui
froisse nos conceptions... Notre conscience... Mais
alors, que Se7en " s'abîmait " en moi,
et que Fight Club m'utilisait, me manoeuvrait...
" Panic Room " m'a harcelé, lassé, excédé...
Ce dernier manquant indéniablement de "
moelle ", d'effacement, et de sobriété... En
effet, je veux bien, m'éveiller de temps en temps,
à la dextérité, à l'aisance, à la technique de Fincher,
mais à la fin trop de toucher, de style " abroge
" le style... D'autant qu'à trop majorer, répéter
les perceptives nébuleuses, sophistiqués, et à enchaîner,
combiner les plans-séquences numériques, Fincher
ne parvient (même) pas à instaurer une certaine
ambiance, et donc adjuger un peu de mystère à l'ensemble
de son film. C'est creux, insignifiant, sans "
désir " (?) Bref, avec une fin peut-être "
abusive ", " Panic Room " n'est autre
qu'une effacée et chétive série B... Je suis
vraiment déçu...
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Papillon
(Le) [18/12/02] .jpg)
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 (affiche).jpeg)
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Mouais
!!! Pour ma part, je n'aime pas tellement ce genre
de film, qui n'est que l'exemple d'un cinéma très
" ordonnancé ", pour ne pas dire "
formaté "... Bref, rien de très original. Tout
n'est qu'exagération... Oui, exagération de bons
sentiments... Etc... C'est assurément d'une niaiserie
déconcertante. Pour autant, je reconnais que le
film est beau d'un point de vue esthétique... D'où
une certaine magie peut-être ?... Renforcé, en cela,
par la prestation et la connivence du duo d'acteurs.
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Petite Lili (La) [27/08/03] .gif)
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Dans
une Bretagne idyllique
et ensoleillée, Miller
nous conte l'ombrageuse
et âpre existence d'un
jeune adolescent voulant
devenir cinéaste...
Filmant avec soin et
passion, les paysages
chatoyants de l'île
aux Moines, où l'ombre
indécise de Tchékhov
suggère de subtiles
dialogues, et "
La Mouette " transposée
insuffle un envoûtant
spleen automnal, l'inspiré
Claude Miller immortalise
sur des airs jazzys,
les composantes de la
nature humaine (amour,
haine, perfidie, ambition,
détresse...). Touchant
maintes fois la corde
sensible, jouissant
d'une talentueuse distribution
(Jean-Pierre Marielle,
Julie Depardieu en tête),
et d'une mise scène
efficace, la "
douce " musique
de Miller s'avère malheureusement
assez " ondoyante
". Le réalisateur
français ayant en dernier
lieu, des difficultés
à maintenir la sagacité
de " La Petite
Lili ".
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Phone Game [27/08/03]
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 2.jpeg)
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Séduisant
et ambigu, tels sont
les adjectifs qui me
viennent à l'esprit
au sortir de la projection
du nouveau thriller
de Joel Schumacher.
Séduisant, car ce huis-clos
à l'atmosphère soignée,
réussi formidablement
bien à nous tenir en
haleine du début à la
fin, grâce notamment
à un scénario fort original,
des acteurs convaincants
(dont un superbe Forrest
Whitaker), et une mise
en scène agressive (à
la limite du tape-à-l'oeil),
ou le réalisateur américain
joue adroitement avec
les angles, et autres
split-screens, accentuant
ainsi l'impression d'exposition
de son personnage principal.
Enfin ambigu, attendu
que la vision d'un Joel
Schumacher enclin à
dénoncer les imperfections
et autres défauts de
notre société (conformisme,
individualisme, moralisme...),
s'avère plus ou moins
obscure, voire ambivalente.
Les propos de ce dernier
s'émaillant douteusement
d'un certain populisme,
" extrémisme "...
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Photo
obsession [18/09/02] .gif)
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Même
si l'histoire, n'est certainement pas dès plus original,
ce petit film indépendant est somme tout plaisant.
" Doux " et étouffant, " Photo Obsession
", est un bon drame psychologique, où Robin
Williams dans un rôle à contre-emploi, est tout
à fait convaincant. Et bien, que l'on puisse un
peu se lasser de l'évidente maîtrise du réalisateur,
dans la mise en scène : cadrages appuyés, rythme
nonchalant, couleurs glacées... " Photo Obsession
" a néanmoins le mérite d'aborder un thème
contemporain, celui de la solitude et de l'indifférence.
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Prophétie
des ombres (La) [17/04/02] .jpg)
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J'ai
trouvé ce film ennuyeux... La faute, à une narration
sans relief, pour ne pas dire paresseuse... En effet,
force est de constater, que l'indéfinissable (?)
ambiance souhaité par Mark Pellington, se
consume au fur et à mesure que 'Gere' mène son enquête...
D'autant que son effroyable interprétation dessert,
in extenso, l'initiative dramatique de ce long-métrage.
D'autre part, il est navrant de constater que, Mark
Pellington ne connaisse que le premier degré...
Et qu'il n'ose pas non plus, étoffer son intrigue
d'une certaine ambivalence, qui lui permettrai assurément
de mieux " honorer " sa réflexion sur
la paranoïa... Enfin, " La prophétie des ombres
" ne s'articule qu'autour de " redites
", de " clichés " dévolu le plus
souvent à ce genre de film, et n'hésite pas également
à s'arc-bouter sur le terreau " amer "
d'une " imputabilité " quasi-religieuse...
Bref, un film réellement décevant...
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Punch-Drunk
Love [22/01/03] .gif)
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Imprégné
d'un certain surréalisme, "
Punch-Drunk Love " est un film
qui réjouit : Remplit d'aise...
Jouissant d'une atmosphère
à la fois apathique et asphyxiante,
ce dernier est une stupéfiante critique
de la société de consommation, sur
fond de comédie romanesque. Réalisé
avec justesse, alternant à merveille
scènes paroxystiques, et instants
de douceur, " Punch-Drunk Love
" est un long-métrage attachant.
A noter également, la bonne prestation
d'Adam Sendler.
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